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022 MEMOIRES DE PIERRE DE LESTOILE.
pour ce que, voyant la bonne justice qu'on feroit des autres, il se reduiroit aisément, et n'en seroit plus.
Le vendredi 15, on alla par les dixaines de Paris, pour ung homme de chaque quartier.
Ceste nuit, le duc de Guise sortist de Paris pour -aller (à ce qu'on disoit) en Champagne, avec permission du duc de Maienne, son oncle, de lever cent mil escus dans le pays.
Le dimanche dix - septieme dudit mois, y eust procession generale (0 à Paris pour prier Dieu pour les Estats : «n laquelle le duc de Maienne marcha, tenant le milieu entre les presidens de Hacqueville et Nully.
Lé lundi 18, s'esleva un bruit faux à Paris de Montargis assiègé : qui venoit en partie de M. Michon, conseiller, qui l'avoit asseuré à Ia cour.
Ce jour, les Estats furent remis et recriés à Paris à huittaine.
Le mardi 19, M. de Rosne arriva à Paris, et atn-meina avec lui Rinssans, un des chefs des Seize, et des plus meschans; et lequel à ceste occasion le duc de Maienne avoit tiré de Paris, où le bruit estoit que Bussi Le Clerc l'avoit aussi accompagné. Mais ce dernier estoit faux, combien qu'il fust creu de beaucoup, et eust esté rapporté à M. Molé pour verita.6%. par Chenet; lequel ledit Molé aiant oui, alla tfc-trrW le duc de Maienne pour lui dire, qui l'asseura du contraire.
Le vendredi aa, jour Saint Vincent, M. Laleaune, deputé de ceux d'Orleans, arriva à Paris, non pour les
(-) Procession generale : Dans la Satire Mé nippée, on confond à dessein cette prqcession avec la montre qui eut lieu le 14 mai 1590, et dans laquelle figurèrent en annes tous les prêtres et tous les moines de Paris.
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